Equitation Fortia : qu'est-ce que l'Esprit de légèreté

Origine
Nombreux furent les hommes à étudier le cheval, rares sont ceux qui marquèrent l’histoire équestre et dont on se souvienne aujourd’hui. Hormis les peintures rupestres de la grotte Chauvet (représentation d’équidés entre 30000 et 35000 ans), les premiers écrits semblent remonter à plus de 3500 ans avec la découverte de tablettes d’argiles, gravées d’écriture cunéiforme par Kikulli, guerrier des peuples Hittites. Mises au jour lors de fouilles en 1906, ces tablettes constitueraient les premières épellations d’une bible équestre.
Près de quinze siècles plus tard, Xénophon rédige le premier traité d’art équestre, prônant le relèvement de l’encolure et la légèreté de la main.
Il fallu attendre quinze autres siècles et les débuts de la science équine pour avoir une nouvelle vision, cette fois anatomique du cheval, avec Carlo Ruini en 1598. L'anatomie du cheval comprend l'étude du squelette, des muscles, des tendons, des systèmes digestif, respiratoire, reproducteur, cardiaque et nerveux.
À partir de cette époque, Renaissance Italienne, se succèderont les Frédérico Grisone, Salomon de la Broue, Cesare Fiaschi, Pignatelli, Pluvinel, Newcastle et Laguérinière.
L’époque de Laguérinière (1688-1751) fût probablement l’apogée de l’équitation savante, ses écrits constitueront « la Bible Nouveau Testament » au travers de ses deux ouvrages : École de Cavalerie et Élémens de Cavalerie. Il est le père de l’épaule en dedans.
Art équestre
Quand l’art prend naissance, de grands Maîtres apparaissent, on les nomme parfois génies. Léonard de Vinci fut l’un d’entre eux, Mozart également. Pour l’équitation ce fût François Baucher, le « génie novateur ». Né à Versailles en 1796 et mort en 1873, Baucher ne cessa de mettre son génie au profit de la recherche équestre. C’est à Baucher que nous devons la clarté de la légèreté, n’en déplaise à beaucoup. Enseignée à Saumur puis interdite à la suite de raisons politiques et idéologiques, sa méthode de travail et ses résultats rapides firent de Baucher un Maître convoité mais contesté.
Pour certains, le nom de Baucher évoque l’époque ou le cirque populaire battait son plein.
Pour d’autre c’est l’inventeur du mors (du même nom), pour d’autre encore, c’est celui qui portait les mains hautes et donc creusait le dos des chevaux ! Ce sont d’ailleurs les mêmes qui pensent que les vertèbres cervicales se situent quelque part en haut de l’encolure sous les racines de la crinière ! Beaucoup de cavaliers ont entendu parler de Baucher, peu l’on lu ou étudié. Il est vrai que ses dernières pensées équestres sont peu connues et c’est à son fils Henri Baucher et au Général Baron Faverot de Kerbrech à qui l’on doit la synthèse des suprêmes enseignements du Maître. Il est communément acquit de nommer cette période : Baucher seconde manière. L’essentiel de la méthode de Baucher découle de la recherche permanente de la légèreté et de sa formulation « Mains sans jambes, jambes sans mains ». Parmi les grands auteurs équestres et écuyers qui succédèrent à Baucher, un certain nombre fut de ses élèves dont le Général Lhotte, Adolphe Gerhardt, James Fillis, Charles Raabe, Louis Rul, Faverot de Kerbrech.

Légèreté
François Baucher écuyer d’exception du XIX°, fit cette extraordinaire découverte de la décontraction moelleuse de la mâchoire des chevaux, qu’il nomma LÉGÈRETÉ.
« Toutes les fois qu’à pied ou à cheval, le cavalier veut demander quoi que ce soit à l’animal qu’il dresse, il doit commencer par le rendre léger, c'est-à-dire par rechercher la mobilité moelleuse de la mâchoire » (F. de Kerbrech, dressage méthodique du cheval de selle - 1891 - p.8). « En effet, le cheval ne peut contracter une de ses parties pour opposer une résistance quelconque aux exigences de l’homme, sans contracter en même temps sa mâchoire » (du même auteur p.9).
Baucher eut donc le génie de rechercher et maintenir la légèreté afin de l’utiliser pour le dressage de ses chevaux, dont les plus célèbres furent Partisan, Capitaine, Neptune, Buridan, Géricault.
En d’autres termes, chaque fois que le cavalier observera la mobilité de la mâchoire, elle en sera l’indication transparente du confort du cheval.
Mais qu’est ce qui contracte un cheval ? C’est avant tout la douleur et notamment la douleur sur la langue, écrasée par le mors.
La main, par l’intermédiaire de la rêne et du mors, décontracte donc la bouche du cheval, par la mobilisation du maxillaire inférieur.
Cette mobilité de la mâchoire ne peut s’obtenir que lorsque le maxillaire inférieur à la possibilité d’être mobile sans être enfermé, ce qui remet en cause les muserolles souvent trop ajustées. Pourriez-vous mâcher, si l’on vous unissait les deux mâchoires ?
La main doit donc agir avec douceur, vers le haut, afin de n’avoir une action que sur la commissure des lèvres provoquant la décontraction moelleuse de la mâchoire … salivation et déglutition… et oui, c’est ça la légèreté !
Merci Baucher.

Équitation de légèreté - Équilibre
Et puis il y a l’équitation de légèreté, cette sensation dans laquelle tout paraît facile, le cheval semble se porter de lui-même, sans le secours des aides, rond, attentif, en équilibre.
L’état de grâce et d’équilibre dans lequel le cheval se trouve dans la position du rassembler, disponible à la moindre indication du cavalier, est le résultat de l’engagement des deux postérieurs, cet engagement n’est rendu possible que par l’élévation de l’encolure.

Sélection bibliographique
Antoine de PLUVINEL
François Robichon de LAGUÉRINIÈRE
François BAUCHER
FAVEROT de KERBRECH
Charles RAABE
James FILLIS
Général LHOTTE
Étienne BEUDANT
Général DECARPENTRY
Nuno OLIVEIRA
Philippe KARL

Tous ces ouvrages et bien d’autres, sont disponibles dans notre bibliothèque et à votre disposition.




Origine Nombreux furent les hommes à étudier le cheval, rares sont ceux qui marquèrent l’histoire équestre et dont on se souvienne aujourd’hui. Hormis les peintures rupestres de la grotte Chauvet (représentation d’équidés entre 30000 et 35000 ans), les premiers écrits semblent remonter à plus de 3500 ans avec la découverte de tablettes d’argiles, gravées d’écriture cunéiforme par Kikulli, guerrier des peuples Hittites. Mises au jour lors de fouilles en 1906, ces tablettes constitueraient les premières épellations d’une bible équestre. Près de quinze siècles plus tard, Xénophon rédige le premier traité d’art équestre, prônant le relèvement de l’encolure et la légèreté de la main. Il fallu attendre quinze autres siècles et les débuts de la science équine pour avoir une nouvelle vision, cette fois anatomique du cheval, avec Carlo Ruini en 1598. L'anatomie du cheval comprend l'étude du squelette, des muscles, des tendons, des systèmes digestif, respiratoire, reproducteur, cardiaque et nerveux. À partir de cette époque, Renaissance Italienne, se succèderont les Frédérico Grisone, Salomon de la Broue, Cesare Fiaschi, Pignatelli, Pluvinel, Newcastle et Laguérinière. L’époque de Laguérinière (1688-1751) fût probablement l’apogée de l’équitation savante, ses écrits constitueront « la Bible Nouveau Testament » au travers de ses deux ouvrages : École de Cavalerie et Élémens de Cavalerie. Il est le père de l’épaule en dedans. Art équestre Quand l’art prend naissance, de grands Maîtres apparaissent, on les nomme parfois génies. Léonard de Vinci fut l’un d’entre eux, Mozart également. Pour l’équitation ce fût François Baucher, le « génie novateur ». Né à Versailles en 1796 et mort en 1873, Baucher ne cessa de mettre son génie au profit de la recherche équestre. C’est à Baucher que nous devons la clarté de la légèreté, n’en déplaise à beaucoup. Enseignée à Saumur puis interdite à la suite de raisons politiques et idéologiques, sa méthode de travail et ses résultats rapides firent de Baucher un Maître convoité mais contesté. Pour certains, le nom de Baucher évoque l’époque ou le cirque populaire battait son plein. Pour d’autre c’est l’inventeur du mors (du même nom), pour d’autre encore, c’est celui qui portait les mains hautes et donc creusait le dos des chevaux ! Ce sont d’ailleurs les mêmes qui pensent que les vertèbres cervicales se situent quelque part en haut de l’encolure sous les racines de la crinière ! Beaucoup de cavaliers ont entendu parler de Baucher, peu l’on lu ou étudié. Il est vrai que ses dernières pensées équestres sont peu connues et c’est à son fils Henri Baucher et au Général Baron Faverot de Kerbrech à qui l’on doit la synthèse des suprêmes enseignements du Maître. Il est communément acquit de nommer cette période : Baucher seconde manière. L’essentiel de la méthode de Baucher découle de la recherche permanente de la légèreté et de sa formulation « Mains sans jambes, jambes sans mains ». Parmi les grands auteurs équestres et écuyers qui succédèrent à Baucher, un certain nombre fut de ses élèves dont le Général Lhotte, Adolphe Gerhardt, James Fillis, Charles Raabe, Louis Rul, Faverot de Kerbrech. Légèreté François Baucher écuyer d’exception du XIX°, fit cette extraordinaire découverte de la décontraction moelleuse de la mâchoire des chevaux, qu’il nomma LÉGÈRETÉ. « Toutes les fois qu’à pied ou à cheval, le cavalier veut demander quoi que ce soit à l’animal qu’il dresse, il doit commencer par le rendre léger, c'est-à-dire par rechercher la mobilité moelleuse de la mâchoire » (F. de Kerbrech, dressage méthodique du cheval de selle - 1891 - p.8). « En effet, le cheval ne peut contracter une de ses parties pour opposer une résistance quelconque aux exigences de l’homme, sans contracter en même temps sa mâchoire » (du même auteur p.9). Baucher eut donc le génie de rechercher et maintenir la légèreté afin de l’utiliser pour le dressage de ses chevaux, dont les plus célèbres furent Partisan, Capitaine, Neptune, Buridan, Géricault. En d’autres termes, chaque fois que le cavalier observera la mobilité de la mâchoire, elle en sera l’indication transparente du confort du cheval. Mais qu’est ce qui contracte un cheval ? C’est avant tout la douleur et notamment la douleur sur la langue, écrasée par le mors. La main, par l’intermédiaire de la rêne et du mors, décontracte donc la bouche du cheval, par la mobilisation du maxillaire inférieur. Cette mobilité de la mâchoire ne peut s’obtenir que lorsque le maxillaire inférieur à la possibilité d’être mobile sans être enfermé, ce qui remet en cause les muserolles souvent trop ajustées. Pourriez-vous mâcher, si l’on vous unissait les deux mâchoires ? La main doit donc agir avec douceur, vers le haut, afin de n’avoir une action que sur la commissure des lèvres provoquant la décontraction moelleuse de la mâchoire … salivation et déglutition… et oui, c’est ça la légèreté ! Merci Baucher. Équitation de légèreté - Équilibre Et puis il y a l’équitation de légèreté, cette sensation dans laquelle tout paraît facile, le cheval semble se porter de lui-même, sans le secours des aides, rond, attentif, en équilibre. L’état de grâce et d’équilibre dans lequel le cheval se trouve dans la position du rassembler, disponible à la moindre indication du cavalier, est le résultat de l’engagement des deux postérieurs, cet engagement n’est rendu possible que par l’élévation de l’encolure. Sélection bibliographique Antoine de PLUVINEL François Robichon de LAGUÉRINIÈRE François BAUCHER FAVEROT de KERBRECH Charles RAABE James FILLIS Général LHOTTE Étienne BEUDANT Général DECARPENTRY Nuno OLIVEIRA Philippe KARL Tous ces ouvrages et bien d’autres, sont disponibles dans notre bibliothèque et à votre disposition.